Mardi 15 mai
2
15
/05
/Mai
15:13
13 septembre 1978 aux environs de 17 heures...
Je viens d'entrer en C.M. 1. Heureux de retrouver tous mes copains et copines qui comme moi sont revenus de vacances bronzés... Enfin, presque
tous...
Carole est dans ma classe. Nos parents sont amis depuis déjà quelques années et ils nous gardent après l'école, en fonction de l'emploi du temps de
chacun... Bien souvent, on se retrouvent chez moi, les hraires de sa mère ne lui permettant pas. La mienne vient d'être licenciée... Ce qui tombe bien... ( ouais, on peut dire ça comme ça
)...
Ce jour-là, animé par je ne sais quelle fièvre, j'ai hâte d'aller chercher mes fournitures scolaires à la boutique, à une centaine de mètres. Je presse
Carole et ma mère de se dépêcher... mais vous savez comment sont les femmes... Je plaisante...
Elles ne vont pas assez vite à mon goût et je me lance, seul, dans l'escalier... Dans ma rue, tout est calme... J'entends ma mère qui me prie
d'attendre... Fougueux, je n'en ai cure et je cours sur le trottoir... Au moment de traverser, et c'est le dernier souvenir qu'il me reste ( du moins à ce moment-là ), j'aperçois un véhicule,
loin, quasiment au début de la rue. Elle vient de franchir le rond-point... Vu la distance, je m'élance sur la route...
Un blanc... ou plutôt, un noir... Le trou... Allongé sur la route, je ne perçois absolument plus rien du monde qui m'entoure... Au
bout, là-bas, une lumière se rapproche... Je me sens bien, détendu...
Il me semble entendre des gens parler... Je sens qu'on me fait mal à la jambe... J'aperçois une ombre tenant une espèce de scie électrique... Il coupe
quelque chose... Ca me brûle...
Et re-trou noir... Enfin pas si noir... Comme précedemment, il y a cette lumière qui m'attire mais je n'ai pas peur... De temps à autre, des images
coloriées, des champs, des personnes qui semblent être heureuses, un paradis en quelque sorte...
Je me réveille ou plutôt j'émerge de mon coma trois jours plus tard alors que l'on me transporte vers une unité de soins normale... puisque je vais
l'apprendre par la suite, je suis resté en unité de soins intensifs durant quasiment 3 jours... Il faut croire que mon jour n'était pas encore arrivé...
Mais ce jour-là restera, lui, à jamais dans ma mémoire... Il a conditionné mon adolescence et continue encore à me faire réflèchir sur la
Vie...
Par Tisou31
-
Publié dans : Histoire d'une vie
0
Commentaires Récents